dimanche 1 mai 2016

Début de saison 2016

Le Giffre, Haute - Savoie

























La saison débute enfin, le temps est clair et les rayons d'un pâle soleil, traversent les branches encore nues des grands arbres qui bordent les rives du Giffre. Cette rivière peut être parfois bien capricieuse. Même s'il ne fait pas très froid, une petite brise souffle et le port d'un bon coupe-vent n'est pas de trop. L'eau est limpide et le niveau est correct. L'approche des postes, doit se faire discrètement, sans quoi, je pourrais effrayer les poissons. Je ne suis pas pressé et je peux prendre un peu de temps pour observer d'éventuelles éclosions. Elles pourraient probablement déclencher quelques gobages. Mais rien ! Le calme plat. Visiblement, il n'y a aucune activité. L'eau est assez froide et tout ce petit monde est bien calé sur le fond. Inutile de pêcher en sèche, je décide finalement de commencer en nymphes.

LES NYMPHES
Pheasant Tail 
Vue de dessus
March Brown
Vue de dessus
Je choisis deux nymphes montées sur des hameçons n°14, celle de pointe, une Pheasant Tail est bien lestée, avec une bille tungstène et quelques enroulements de fil de plomb, tandis que sur mon bas de ligne, je noue une potence, 60 centimètres plus haut, sur laquelle j'attache une nymphe de March Brown, bien plus légère. Je vais pêcher sous la canne, du coup, mon bas de ligne est court et est muni d'un tronçon de fil bicolore qui va me servir d'indicateur.

UN POSTE À EXPLORER...
...ET SA SUITE
les nymphes sur-lestées, en général, ne prennent pas de poissons car leur dérive n'a rien de naturelle. Mais pour ce genre de poste aux eaux plus tumultueuses, elles s’avèrent utiles pour entraîner plus rapidement vers le fond la nymphe beaucoup plus légère montée sur la potence. Ainsi, celle-ci travaille mieux dans ce type de courant et peut intéressé, lors de la dérive contrôlée, un poisson en poste près du fond.
  
Après deux passages le long des rochers d'en face, je touche cette arc de remise de 50 cm pour 1,3 kilos. Elle a mordu sur la grosse nymphe. Après un départ canon, j'ai pus la bridé et la ramener sur la berge. En principe, je remets systématiquement mes prises à l'eau, sauf dans ce genre de cas, ou d'une part, cette espèce n'est pas endémique à la région et d'autre part, parce que même si certains spécialistes prétendent qu'elles cohabitent sans problème avec les farios, à mon avis, quand elles se mettent à table, elles font un carnage dans les rangs des juvéniles des truites autochtones, pour peu, que dans les rivières que nous connaissons et arpentons ils restent encore des poissons sauvages, mais ça c'est un autre débat.


























Je prendrai encore deux autres Arc en ciel plus petites un peu plus bas, mais cette fois, avec la nymphe de March Brown. Visiblement, des lâchers de poissons ont été effectués dans ce coin, ou alors, ils ont dévalé de secteurs plus accessibles situés en amont, car ici, je vois mal des gens de l'aappma locale se trimballer des bidons et faire des déversements. En conclusion, depuis quelques années, j'ai pris le parti de conserver pour la consommation, ces poissons d'élevage et de relâcher systématiquement toutes les truites fario. Je vous invite à en faire autant, pour qu'un jour, mais sans illusions, tout puisse être comme avant...

Prochainement, filets de truites Arc en Ciel poêlés et sauce hollandaise
JBR